J’avais eu l’occasion de faire un petit roadtrip avec mon père en Bourgogne et dans le Jura.
Cette expérience fort sympathique m’avait laissé un très bon souvenir, aussi pour son anniversaire décidais-je de lui offrir un petit voyage en ma compagnie à la découverte du Vercors.
Objectif du week-end :
Parcourir TOUTES les routes du Vercors pour découvrir ce pays magnifique chargé d’histoire !
Après quelques heures passées à décortiquer mes cartes pour identifier toutes les routes à prendre, me voilà donc arrivé à Chabeuil, au p’tit matin. J’attends ainsi l’arrivée de mon père sur sa superbe Harley Davidson. Et oui, dans la famille on aime que les twins. Moi je les aime à la sauce bolonaise, et lui à la sauce américaine.
Profitant de son retard je me glisse dans les petites rues du village pour rejoindre l’église.
J’y découvre un original gîte à insecte, et un parterre de fleur magnifique.
L’objectif de la matinée est de passer le Col de Rousset. Route bien connue qui mène au plateau du Vercors.
Nous quittons d’abord la plaine de la vallée du Rhône. Mon roadbook évite cependant soigneusement les grands axes. Nous longeons ainsi le Vercors sur de charmantes petites départementales offrant un paysage aussi superbe que bucolique.
Apparemment nous ne sommes pas très loin de l’Espagne…
Le ciel gris chargé de pluie se fait menaçant. Mais nous éviterons pourtant les ondées et autre orages jusqu’à Die en longeant le relief.
Les routes qui longent le Vercors sont un vrai délice !
Nous découvrons ainsi un peu par hasard la petite église romane de Gigors et Lauzon.
Hélas elle sera fermée, mais faire le tour de cet édifice nous offrira un pur moment de plénitude et de silence très agréable.
A cette époque de l’année la nature nous offre son plus beau visage !
Toutes les fleurs sont ouvertes. La palette de couleurs est ainsi très appréciable… et des odeurs printanières fort agréables.
Arrivés à Die nous faisons le plein d’essence, et nous nous restaurons sur une terrasse.
Direction ensuite le Col de Rousset !
Cette route est bien connue des motards de la région, et considérée comme un spot idéal pour une arsouille digne de ce nom. Pour ma part elle ne fait pas partie de mes routes préférées. En effet son revêtement plutôt dégradé et l’accumulation d’épingles me fait penser à mes escapades dans l’arrière pays niçois.
Mais le paysage qui s’offre à nous une fois arrivés au sommet est carrément splendide !!
Une fois passé le col, et le tunnel qui marque l’entrée sur le plateau du Vercors, nous prenons à droite à la sortie du tunnel pour emprunter la route menant ensuite à la station de ski. La carte Michelin nous précise qu’il y a là-haut un sympathique point de vue qu’il nous tard de découvrir.
Nous arrivons enfin sur un grand parking qu’une averse vient juste d’arroser. Notre timing est une fois de plus parfait car nous éviterons les gouttes ! Les rayons de soleil réchauffent ainsi le bitume. On voit ensuite se former une vapeur d’eau donnant une ambiance particulière à cet endroit.
Nous ne pourrons observer la vue promise par Monsieur Bibendum sur sa carte, car les nuages bouchent encore l’horizon.
Petite photo souvenir :
Nous redescendons ensuite sur le plateau du Vercors, pour rejoindre Vassieurs en Vercors puis La Chapelle en Vercors.
L’ambiance sur la plateau est particulière. On ressent quelque chose de spécial à cet endroit chargé d’histoire.
C’est en effet là que les allemands ont envoyé leurs troupes, les faisant atterrir dans leurs planeurs, pour mettre fin à la résistance qui s’était réfugiée dans ces montagnes durant la seconde guerre mondiale.
Nous empruntons la D221 qui nous mène au travers de la forêt jusqu’au belvédère du Calvaire de Valchevrière.
Malgré le sacrifice du Lieutenant Chabal et de ses chasseurs, le hameau de Valchevrière en Vercors était incendié par l’armée allemande en déroute. Situé juste au dessus des gorges de la Bourne, ce hameau constituait, à l’été 1944, l’un des verrous du Vercors résistant. Occupé lors de l’estive des troupeaux par des éleveurs, Valchevrière était devenu un camp de maquisards.
Le Lieutenant Abel Chabal, fils d’agriculteurs des Hautes-Alpes, était un ancien zouave du Maroc, entré en résistance à la tête d’un groupe de chasseurs du 6ème BCA dissous par Vichy. C’est lui qui organisa la défense de cet accès au plateau. Il combattait alors sous l’autorité du Capitaine Goderville, de son vrai nom Jean Prevost, écrivain-journaliste-résistant. Submergé par les forces allemandes, Abel Chabal mourut les armes à la main sur le belvédère aujourd’hui fréquenté par de très nombreux touristes. Le Lieutenant Chabal aurait eu 34 ans le 24 juillet 1944.
Nous poursuivons notre route dans les montagnes, en descendant sur Villars de Lans.
Nous empruntons ensuite les fabuleuse Gorges de la Bourne.
Cette magnifique route serpente entre les falaises, et laisse découvrir un paysage sauvage et magnifique.
Nous quittons les Gorges de la Bourne pour prendre en direction du Nord, sur la D35 autrement appelée Route des Ecouges.
Nous serpentons à nouveau entre les falaises, et débouchons sur un panorama à couper le souffle !
Moment très particulier, nous découvrons que l’ancienne route, trop dangereuse, a été abandonnée au profit d’un petit tunnel.
Celui-ci est assez large pour laisser passer une seule voiture, et ne dispose d’aucun système d’éclairage !
L’ambiance est particulière dans ce boyau qui traverse un pan de montagne.
Après être redescendu dans la plaine, où nous profiterons d’une pause à Vinay pour faire le plein, nos reprenons la route de la montagne pour rejoindre le gîte qui nous attend du coté de Malleval.
La route est superbe, comme toutes celle que nous avons eu l’occasion d’emprunter durant cette journée chargée d’émotions et de plaisir olfactifs, visuels et motorisés !
Arrivée au gîte
Nous voilà enfin dans le village de Malleval, où se trouve notre gîte pour la nuit :
L’Auberge des Galopins
Je vous conseille vivement cette adresse, qui ne manque pas de charme.
L’accueil est particulièrement sympathique, et la cuisine du chef est de très bonne qualité. Certes le plafond dans la chambre était un peu bas pour notre mètre quatre-vingt, mais nous avons passé une très bonne nuit. A noter que les chambres avec lit double ont été rénovées, avec des couleurs plus modernes que notre petite tapisserie année 70 fort sympathique.
Bière locale aux parfums originaux !
Assiettes bien garnies de spécialités locales !
Contact : www.les-galopins.fr/Accueil.htm
Le lendemain le ciel est à nouveau bleu, le soleil brille de mille feux.
Nous aurons donc une superbe journée de roulage dans les collines du Vercors. En altitude, au frais ! 23° en altitude… et 31° dans la plaine de la vallée du Rhône.
Découvrir le Vercors est idéal en juillet quand il est difficilement supportable de rouler dans la fournaise de la plaine.
J’avais initialement prévu de passer par la D292, entre Presles et Pont en Royans, mais la route était fermée car en cours de rénovation. Le panorama depuis cette D292 est superbe :
On peut aussi observer quelques visages sur cette route magnifique !
Cette fois-ci nous devrons donc redescendre dans la vallée par la D31 jusqu’à St Pierre de Chérennes.
Cette route s’avèrera tout aussi superbe, nous offrant un panorama sur la vallée du Rhône à couper le souffle !
Arrivée à Pont en Royans.
Ce village est superbe, et l’architecture des maison surplombant la rivière Bourne est plutôt surprenante.
N’hésitez pas à laisser votre moto sur la terrasse, et à descendre faire une balade au bord de l’eau pour découvrir la cascade et la vue du village depuis la rivière qui met bien en valeur l’architecture des maisons… et surtout ces surprenantes poutres d’un autre âge qui les maintiennent à flanc de colline.
Et comme d’habitude je vois des visages partout…
Reprendre de l’altitude…
Nous nous dirigeons ensuite vers la Route de la Combe Laval, certainement l’une des plus belle et impressionnante route de la région.
La route a été construite à flanc de montagne pour permettre de rejoindre le plateau du Vercors.
En regardant les rochers on voit tout sorte de choses : visage ou éléphant ?
Après avoir quitté la Combe Laval, nous tournons à gauche sur la D199 pour retourner sur le plateau du Vercors.
La route nous offre toujours un panorama incroyable !
Sur la D76 se trouve le musée de la résistance : une visite qui permet de mieux comprendre les événements qui se sont déroulés dans la région à la fin de la deuxième guerre mondiale. Cependant notre timing ne comprenait pas la visite. Ce sera donc pour une autre fois.
Nous traversons la Forêt de Lente sur une route viroleuse à souhait pour rejoindre la route du Col de la Bataille, qui nous offre également de superbes vues sur les montagnes environnantes.
Arrivée au Col de la Bataille !
Le panorama est à couper le souffle !!
En redescendant le col on tombe sur le village de LEONCEL.
Vous trouverez dans cet endroit de quoi vous restaurer à « l’Auberge de Léoncel ».
Repas simple, de bon goût et tout à fait abordable
En face de l’auberge se trouve La Vercorelle, une superbe chambre d’hôte recommandée depuis des années par les guides touristiques.
Une bonne adresse que je ne manquerai pas de tester lors d’un futur week-end dans le coin !
A Léoncel on ne se lasse pas de visiter et admirer la petite église romane du village
Descente dans la vallée par le col des Limouches . Nous croisons beaucoup de motos qui empruntent la montée de ce col réputée pour être un des spots d’arsouille local.
La fin du voyage…
Arrivés à Peyrus nous rejoignons Barbières pour remonter à nouveau dans les collines par une route sauvage à souhait offrant un paysage superbe. Puis nous prenons la D70 en direction de St Nazaire en Royans :
Séparation des troupes St Nazaire en Royans
Mon père repart dans le Nord en direction de Lyon,
et moi je longe le Vercors pour revenir en Drôme Provençale…
Voici les cartes de notre itinéraire :
JOUR 1 : 190km de Chabeuil à Malleval en Vercors
JOUR 2 : 176 km de Malleval à St Nazaire en Royans
Pour transformer les liens GoogleMaps ci-dessous et les intégrer dans votre GPS c’est très simple !
Suivez les étapes suivantes :
1- Téléchargez ITN Converter
2- Copiez ensuite l’URL de GoogleMaps
3- « Ouvrir fichier » et coller enfin l’URL en modifiant le lien Googlemaps dans le format de votre GPS
C’est simple, rapide, et cela vous permettra de vivre une expérience sympathique sur ces routes magnifiques !
N’hésitez pas à me contacter si vous désirez des informations sur les roadbooks, adresse ou autre.
Le Vercors est un endroit merveilleux !
Idéal pour prendre un bon bol d’air et profiter du moment présent.
Et si le kilométrage journalier vous paraît faible, il faut prendre en compte les nombreuses poses que l’on fait pour admirer le paysage.
Superbe une fois encore; On est passé une fois dans le Vercors et l’envie d’y retourner ne manque pas. 😉
Bonjour
Je confirme, ce fut un moment magique, complet, il n’y avait rien à ajouter, rien à retrancher !
Un de ces moments où le réel dépasse l’instant vécu pour rejoindre l’harmonie essentielle avec pour véhicules deux V-Twin
Impétueux et dociles !
Bravo Nico !
Il va falloir se trouver une nouvelle destination… 😉
[…] faire passer la route dans ce paysage torturé. A l’image de ce que l’on observe dans le massif du Vercors, on passe dans des tunnels percés dans la […]
nous avons de si belles choses en quantité à deux pas de chez nous. J’ habite en face, du coté de la Motte Chalancon, et le Vercors est un refuge en été
Bonjour,
J’ai une question un peu particulière, je souhaite demander mon amoureux en PACS lors de notre prochaine balade moto qui sera sûrement dans le Vercors. Mais je ne sais pas à quel endroit on peut voir le grand Veymont de la route (ou accessible à 20 min max à pied). C’est son somment favoris donc je tiens à l’avoir en arrière plan. Col du Rousset ? Col de la Bataille ? Ou ailleurs ?
Merci pour ces magnifiques photos et pour votre aide.
Bonjour, je voulais vous féliciter et vous remercier pour votre site et roadbooks ! Je suis originaire de la région et J’organise un séjour pour notre moto-club à la découverte du Vercors. Habitant désormais trop loin pour faire des reconnaissances, vos infos aiguisées par votre œil motard m’ont bien aidée ! merci !
Valérie