Le tour du Mont Lozère

Le tour du Mont Lozère est  un de mes roadbooks préférés !

Nous partons en Lozère, un pays sauvage et préservé comme je les aime. Loin de toute activité urbaine, ce petit coin de nature est l’endroit idéal pour se ressourcer. On profite ici des paysages et de la beauté de Dame Nature. Entre Cantal, Aveyron, Ardèche et Gard, ce département rural est en effet le moins peuplé de France.

Nous nous rendons exactement au Sud Est du département, pour faire une boucle autour du Mont Lozère. Ce pays sauvage est idéal comme destination pour les vacances. Il y a mille activités à faire dans le coin, été comme hiver. Pour les découvrir : cliquez ici !

Mais aujourd’hui il n’est pas question de spéléo, de ski, ou de randonnée. On va se payer une bonne tranche de virolos !

Si vous logez non loin des Gorges de l’Ardèche,  vous emprunterez la superbe route Les Vans->Villefort qui est une pure merveille pour les amateurs de virolos et de magnifiques vues sur la campagne environnante.

1ère étape : Villefort -> Génolhac

Notre balade du jour débute donc à Villefort, sympathique village situé à l’Est de Mende, en Lozère. On emprunte la direction de Génolhac.

La route qui mène à Génolhac est une pure merveille !
Un bitume nikel et des enchainements de virages sur un bitume hyper propre : le paradis pour tout motard qui se respecte.

N’hésitez pas à sortir la tête du guidon, histoire de profiter un peu du paysage. Vous aurez une vue imprenable sur la vallée, et bénéficierez des cascades qui rafraichissent l’atmosphère estivale.

2e étape : La route du Pont de Montvert

Un peu après Génolhac, on bifurque plein Ouest sur la toute petite D998. Pour tout Ducatiste qui se respecte, ce nom magique  évoque le sport et le haut de gamme de la firme de Bologne. Mais hélas les amateurs de conduite sportive seront bien déçus car cette portion est plutôt cahotique par endroit, et la route étroite davantage dédié à la contemplation du paysage qu’à l’arsouille endiablée.

Dans la première partie le paysage est souvent caché par les arbres, mais on bénéficie ainsi d’une fraicheur bienvenue en période estivale.

L’eau est toujours présente autour de nous.
Les multiples petites cascades et rivières viennent alimenter le Tarn qui coule au fond de la vallée.

Par endroits la chaussée se dégage et s’élargit, laissant davantage la possibilité de profiter des performances de son véhicule, sur deux ou quatre roues…

Et à ce moment là je m’arrête, scotché par la beauté du paysage et la quiétude du lieu.

Si vous allez dans ce coin entre mai et juillet, vous aurez le bonheur de rouler au milieu des genets en fleur.

La route est toujours aussi sympathique, même si son revêtement est plutôt chaotique par endroits.

Notre itinéraire nous mène ensuite dans le charmant village du Pont de Montvert.

Juste avant d’arriver dans le village, on voit un canal qui longe la chaussée sur la droite. Et quand on regarde de plus prêt l’état de ce petit muret en béton qui retient toute cette quantité de flotte, on croise les doigts pour que ça tienne !

Les habitants de ce bourg sont appelés les Pontois ou Montvertipontains.

Le village de Pont-de-Montvert doit son nom au patronyme de Mons. Lors de la croisade contre les Albigeois, le seigneur de Mons, vassal de Raymond V de Toulouse, fuit les persécutions avec ses gens et un contingent de juifs espagnols qui avaient trouvé un refuge dans le comté de Toulouse. On peut aujourd’hui encore distinguer les traces d’une petite forteresse cathare sous le Rocher du Chastel, dominant la vallée du Tarn, au-dessus de l’agglomération actuelle. Marqué par cette épopée, Pont-de-Montvert fut dès le début des guerres de Religion un haut lieu de la résistance, comme en témoigne l’engagement armé du deuxième bailli du nom, Jean d’André, époux de Marguerite de Grimoard, de Beauvoir du Roure.
Source : wikipedia

Le village est plus connu pour avoir été, le 24 juillet 1702, le point de départ de la guerre des camisards, à la suite de l’exécution collective de l’abbé inquisiteur du Chayla qui avait opéré pendant plusieurs années dans la commune avec un sadisme notoire, transformant la maison prise au bailli Jean d’André en un lieu de détention et de tortures. L’un des meneurs de la révolte collective, le camisard Esprit Séguier, fut condamné à avoir le poing droit coupé avant d’être brûlé vif sur les bords du Tarn au Pont-de-Montvert.
Au xviie siècle, le village du Pont-de-Montvert dépendait administrativement de paroisses de Frutgères et de Fraissinet-de-Lozère.
Une étude sociale et politique du Pont-de-Montvert aux xviiie et xixe siècles a été réalisée à partir des fonds notariaux3.
Source : wikipedia

Il est très agréable de prendre un verre ou faire une pause repas le long de la rivière sur l’une des terrasses ombragées.

En poursuivant notre route nous suivons le cours du Tarn…

 

La route est toujours aussi bucolique, et il n’est pas rare de croiser quelques motards en quête de balade champêtre et d’atmosphère paisible.

Il ne faut pas hésiter à lever le nez, et observer les détails de ces paysages magnifiques.
On trouve ça et là au creux d’une vallée un torrent sauvage… et sur le flanc de la montagne quelques constructions d’un autre âge.

On arrive ensuite au village de Bédouès.

La particularité de ce village est la collégiale Notre-Dame-de-l’Assomption. Vous ne pourrez pas louper cet édifice qui se trouve sur le coté gauche de la route. Elle date du XIVe siècle et fut construite à l’instigation du pape Urbain V  afin d’accueillir le tombeau de ses parents en 1363. Cet édifice fut fortifié après sa construction pour protéger la paroisse en cas de guerre. En 1580 un destin tragique frappe l’édifice. On est en pleine guerres de religions, durant laquelle en 1580 le capitaine huguenot Matthieu Merle s’empare de la collégiale fortifiée. Il tue alors les chanoines qui auraient été jetés vivant dans le puits, pille leurs biens, et détruit une partie de la collégiale. Une fois la paix revenue, la collégiale est reconstruite, mais elle subit de nouvelles destructions durant la Révolution française. Au cours du XIXe siècle, l’évêché la fait réparer à nouveau.      Source : Wikipédia

 

3e étape : Le col de Montmirail 

C’est la partie la plus roulante de cette balade bucolique. Le bitume est large et lisse. Nous allons grimper à plus de 1000m d’altitude sur une route en parfait état.

Le spectacle minéral est aussi beau et sauvage que sur la précédente partie de ce roadbook. On est toujours dans un espace naturel remarquable.

La vue sur les montagnes et vallées environnantes est juste sublime !

Une fois passé le col on redescend en direction de Mende

Quelques kilomètres plus loin, on observe à droite au loin le Mont Mimat, derrière lequel se trouve Mende.

On laisse alors la N106 de coté pour tirer à l’Est sur la D25 en direction de Brenoux.

La route n’a plus rien à voir avec le boulevard très roulant de la N106. On retrouve une petite départementale fort sympathique et bucolique à souhait.

Si vous chercher un endroit top pour une pause déjeuner dans le coin, je vous conseille chaudement LE ROC DE L’AIGLE situé à Brenoux. On avait fait un repas de groupe là-bas en 2016 lors d’une réunion d’amateurs de Ducati Monster. Un repas très copieux et de qualité ! Pas facile de remonter sur la moto ensuite, juste l’envie de faire une bonne sieste digestive allongé sous un arbre…

4e étape : Revenir sur la D901

Nous allons dans cette portion emprunter une petite départementale bucolique à souhait pour rejoindre la route de Villefort.

Il y a bien évidemment quelques portions bien roulantes. Le motard peut profiter de quelques virages pour prendre un peu d’angle !

Il y a aussi de belle portions de route à chèvres en forêt. Elle vous permettent d’apprécier à un rythme beaucoup plus cool la beauté de Dame Nature…

Arrivée au col de la Loubière, j’assiste à un superbe spectacle végétal. De magnifique arbres aux fleurs jaunes, dont hélas je ne connais pas le nom, me font profiter de leur belles couleurs printanières.

La route est toujours aussi bucolique, et la vue depuis le col est magnifique.

En haut du col se trouve sur la gauche de la route une vieille ferme à l’architecture typique de la région.

On redescend ensuite sur une petite route au milieu des sapins à l’ombre de la forêt jusqu’à Bagnols les Bains.

4e étape : Retour sur Villefort

C’est donc la dernière « ligne droite » de ce roadbook, qui marque le retour à Villefort.

A Saint Julien de Tournel ne passez pas trop vite et portez votre regard sur la droite de la route pour admirer la vue que l’on a de son église.

Je vous invite aussi à faire un tour dans ce village chargé d’histoire.

Un peu plus loin sur la route on tombe sur le château de Tournel qui domine la vallée. Il date du XIIIe siècle, époque où la baronnie est décomposée en cinq mandements : Tournel, Chapieu, Montialoux, Montmirat et Montfort, il est la pièce maîtresse de la baronnie.

Le site est réputé comme étant imprenable. Il sera donc une solution de repli très importante pour la famille lors des diverses guerres et querelles qui rythment la vie du Gévaudan médiéval. Cependant, au début de la guerre de Cent Ans, les Tournel songent plus à fortifier grandement le château du Boy, plutôt que de retourner au Tournel. S’ensuivent les différentes guerres de religion, durant lesquelles le château sera détruit une première fois vers 1500. Il subira ensuite les affres des troupes huguenotes de Matthieu Merle, mais pourra être libéré à l’arrivée du baron depuis le mandement du Boy. Le château sera ensuite complètement abandonné, sans jamais pouvoir être restauré.

Cet édifice est cependant entretenu depuis le XXe siècle, grâce à des consolidations. (source : wikipédia)

 

On arrive ensuite à Saint Jean du Bleymard, et sa superbe chapelle qui marque l’entrée du village.

On passe ensuite le col de Tribes, à 1132m d’altitude. Un panneau nous indique que l’on passe la ligne de partage des eaux entre l’Océan Atlantique et la Mer Méditerranée.
On en apprend tous les jours en voyageant. Et il n’est pas nécessaire d’aller à l’autre bout du monde…

Un peu plus loin la route nous offre une vue imprenable sur le village du Bleymard que nous allons traverser ensuite.

On passe ensuite devant le superbe Château du Champs. Pour tout savoir sur l’histoire de cet édifice : c’est ici ! 

On poursuit notre balade sur cette route toujours aussi magnifique, au revêtement parfait. Elle offre de superbes courbes idéales pour la pratique de la moto.
Certains d’ailleurs optimisent leurs trajectoires…

La rivière Altier se trouve sur la droite de la route. Elle a creusé cette vallée offrant un axe de circulation entre Mende et Villefort.

 

On arrive ensuite sur le lac de Villefort, créé par son barrage bien connu.

Construit en 1965, ce barrage devait servir à alimenter en électricité l’équivalent de 80 000 personnes. Une trentaine de personnes, habitant le hameau de Bayard, ont du être expropriés. La mise en eau du barrage devait engloutir totalement le hameau.

Aujourd’hui, en plus de l’électricité, le barrage est un point essentiel du tourisme lozérien: promenades, randonnées, pêche et activités nautiques…

Voilà c’est la fin de ce périple en Lozère. J’espère que la balade vous a plu.

N’hésitez pas à me contacter pour avoir de plus amples renseignements sur le coin et les possibilités de balades qu’il offre.

CLIQUEZ ICI POUR TELECHARGER LE ROADBOOK

Pour transformer les liens GoogleMaps ci-dessous et les intégrer dans votre GPS c’est très simple !
Suivez donc les étapes suivantes :
1- Téléchargez ITN Converter
2- Copiez l’URL de GoogleMaps
3- « Ouvrir fichier » et coller l’URL en modifiant le lien Googlemaps dans le format de votre GPS
C’est simple, rapide, et cela vous permettra donc de vivre une expérience sympathique sur ces routes magnifiques !

 

 

 

No Comments

Leave a Comment