Balade hivernale en Ardèche

Je vous propose aujourd’hui une balade hivernale en Ardèche. Pour ceux qui ne connaissent pas cette région, je vous invite chaudement à aller y faire un tour. Et quand je dis chaudement, je vous conseille d’y aller à la fin du printemps et en été, périodes plus clémentes pour la pratique de la moto dans ce petit coin sauvage. En effet les montagnes ardéchoises sont souvent enneigées en hiver, comme je vais l’expérimenter le jour de ma balade dans le coin…

Nous sommes donc dans le Sud Est de la France, au Sud de Valence et au Nord Ouest de Montélimar. La balade débute à Aubenas, l’un des principales ville de l’Ardèche.

Elle nous emmènera à l’Ouest d’Aubenas dans les montagnes ardéchoises. En regardant ma carte j’ai identifié un point de vue qui a l’air assez magnifique au sommet d’une colline. Il s’agit du point de vue de Sainte Marguerite. Après une brève enquête sur Google Maps pour avoir un aperçu de l’endroit, j’ai décidé d’aller y faire un tour. Je voulais initialement aller un peu plus loin, et voir le Lac d’Issarlès et le Mont Mezenc, mais les conditions de roulage hivernales en ont décidé autrement. De plus j’ai bien pris mon temps pour profiter de l’instant présent arrivé à ce premier point de vue, et il ne me restait pas assez de temps pour tout faire. Ce n’est que partie remise, j’y retournerai au printemps !

Cette balade débute donc à Aubenas, et plus précisément à Vals les Bains. Cette cité ardéchoise est bien connue pour ses cures thermales et établissement de soins de balnéothérapie. Je traverse la ville sans trop m’attarder car j’ai de la route à faire. Je trouverais sans peine la minuscule D253 qui doit m’emmener à la route de Saint Marguerite.

Bien sûr j’aurais pu prendre la N102, beaucoup plus rapide, mais j’ai préféré, comme à mon habitude, prendre les chemins de traverse !

Je ne regretterai pas ce choix car la route, même s’il s’agit d’une petite départementale, est tout à fait praticable. Elle offre par ailleurs un spectacle magnifique de par la vue sur les montagnes environnantes.

On voit de ci de là de petits bourgs accrochés à la montagne. A cette période de l’année il n’y a pas grande activité, et les rares passants se demandent un peu ce que fait un motard perdu sur cette petite route en hiver…

J’arrive ensuite à l’embranchement avec la route qui mène au sommet de la montagne, d’où je devrais avoir une belle vue sur les vallées. J’avais repéré les lieux sur google maps avant de partir, ce qui m’a évité de louper l’intersection. Google Maps n’a pas cartographié cette portion, donc je m’engage sur une cette petite route sans savoir vraiment dans quelle état elle se trouve ni si je pourrai atteindre le sommet.

Au début tout va bien, le revêtement est top, il faut juste prier pour ne pas croiser un local au volant de son 4×4 qui serait à mille lieux d’imaginer qu’un motard puisse emprunter cette route à cette saison…

Ma vieille carburée se porte à merveille, virevolte d’une courbe à l’autre, c’est le bonheur intégral !

Evidemment plus on se rapproche du sommet plus la route se transforme en chemin d’accès forestier. En cette saison la chaussée est plutôt glissante. De plus il y a de ci de là des amas de boue et de coquilles de châtaignes en décompositions qui rendent l’adhérence plus que précaire !

J’arrive enfin au sommet et au point de vue de Sainte Marguerite ! 

La vue est à couper le souffle !!

La neige est bien présente, et l’air est plutôt vivifiant !!

Après avoir admiré le spectacle et mangé mon petit pique-nique devant ce magnifique paysage, il me faut redescendre car j’ai encore un peu de route à faire. Bien sûr la descente se fera en roue libre, car j’adore cet exercice qui permet de profiter pleinement des bruits de la nature. Quel plaisir de sentir le vent frais dans le casque visière ouverte !

J’entends ça et là le bruit sourd de quelques paquets de neige qui glissent des branches des sapins pour venir s’écraser au sol.
Je verrai également un renard me passer sous le nez, assez surpris car ne m’ayant pas entendu approcher !

La route croise ça et là le lit de la rivière.

Fin de la descente et arrivée sur le petit village de Chirols dont on va franchir le pont.

 

On emprunte ensuite la D536. Cette portion est magnifique ! Le revêtement est un régal, et les enchainements de virage sont un pur moment de bonheur…

On passe par le village de Montpezat. J’ai bien vu sa magnifique église, cachée sur la droite de la route, mais comme j’avais encore pas mal de route à faire, je n’ai pas pu m’y arrêter. Ca n’est pas grave dans la mesure où je repasserai dans ce coin au printemps pour atteindre le mont Mezenc que je n’ai pas pu voir aujourd’hui.

Après Montpezat les enchainements de virages sont un pur délice

La neige fait alors son apparition au bord de la route, et sera de plus en plus présente sur les kilomètres suivants.

Bien évidemment j’en prends plein les mirettes ! La route à beau être un vrai pousse au crime, je ne peux m’empêcher de m’arrêter pour prendre quelques photos des montagnes environnantes.

Plus je monte, plus la neige devient présente, et le paysage féérique !!

Dans certaines courbes restés à l’ombre il faut rester vigilants. On tombe en effet très souvent sur quelques plaques de neige en décomposition.

Le coin est complètement désert, mais je tombe sur une habitation bien perdue qui peut être un endroit idéal pour loger quelques motards souhaitant visiter le coin. Il s’agit du Domaine du Lac Ferrand (www.domainedulacferrand.com Tél. 04 75 37 24 11 Mail : contact@domainedulacferrand.com)

A partir de là le paysage devient hivernal et féérique. La route est dégagée et sèche, et c’est un bonheur de rouler dans ces conditions avec une nature aussi sublime tout autour de soi. Je m’arrête pour faire une pause photo et profiter de ce silence, un vrai bonheur.

 Au loin j’aperçois quelques nuages et un peu de brouillard, annonciateurs de conditions de roulage un peu changeantes…

…et en effet quelques kilomètres plus loin me voir dans une purée de poix magistrale !

Et là je me dis qu’il s’agit de conditions idéales pour tester mes nouveaux carburateurs. J’ai en effet remplacé mes vieux FCR 41 par des Mikuni TDMR40 tout neufs. Je me demandais si ces carbus étaient aussi peu enclins à geler que les FCR. Et en effet ils me permettront de rouler sans problèmes dans ces conditions froides et humides pas très favorables et plutôt difficiles. Ils offrent par ailleurs des performances en conditions normales tout à fait comparables aux FCR41. Ma vieille Ducati continue à ronronner sans aucun problème. Me voilà ravi par cet achat !

Si vous voulez en acheter pour optimiser votre vieille carburée : c’est ici ! 

Au vu des conditions et de l’heure qui avance, je vais vite renoncer à poursuivre le roadbook initial. Le Mont Mezenc et le lac d’Issarlès ce sera pour une autre fois. Là il me faut rejoindre Lanarce et le Col de la Chavade. Je vais redescendre sur Aubenas et retrouver des conditions de roulage plus favorables.

A la belle saison cette route invite généralement à hausser le rythme, mais pas aujourd’hui ! La route est détrempée et quelques morceaux de neige viennent vous surprendre en sortie de viarge. Il faut rester vigilant si on ne veut pas finir par terre…

La vue sur la vallée est splendide !

Petite pause forcée sur un parking dégagé histoire de retrouver mon rétroviseur droit qui a décidé de se suicider sans prévenir… Je retrouverai la précieuse pièce un peu plus haut dans un monticule de neige. Noir sur fond blanc, très pratique ! Ces vieilles Ducati sont pleines de charmes. Il faut surtout éviter de partir en virée sans resserrer quelques vis sous peine d’en perdre quelques morceaux en chemin.

La fin de ce roadtrip hivernal en Ardèche approche. Je retrouve les routes ensoleillées et surtout la chaleur de la Drôme Provençale. Un village ayant la bonne idée de conserver ses haies de platanes, j’en profite pour faire quelques photos. Accroupi au milieu de la route pour immortaliser cette belle symétrie, je passe pour un fou auprès d’un p’tit vieux qui me regarde par sa fenêtre.

Après la fabuleuse montée de Saint Remèze, me voilà en vue de la vallée du Rhône et du Mont Ventoux.
La maison n’est plus très loin…à bientôt pour de nouvelles aventures !

Si vous souhaitez télécharger le roadbook de cette balade, il vous faut cliquer sur le lien ci-dessous :

CLIQUEZ ICI POUR TELECHARGER L’ITINERAIRE

Pour transformer les liens GoogleMaps ci-dessous et les intégrer dans votre GPS c’est très simple ! 
Suivez donc les étapes suivantes :
1- Téléchargez ITN Converter
2- Copiez l’URL de GoogleMaps
3- « Ouvrir fichier » et coller l’URL en modifiant le lien Googlemaps dans le format de votre GPS
C’est simple, rapide, et ainsi vous pourrez donc  vivre une expérience sympathique sur ces routes magnifiques !

 

 

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