L’Alsace
Est-il vraiment la peine de mettre une carte de France pour vous dire où se trouve l’Alsace et ses fameux ballons ?
En gros c’est en haut à droite, à la frontière avec l’Allemagne… à l’opposé de la Bretagne.
Je suis passé en Alsace en juin 2014, pour participer à un rassemblement d’amateurs de motocyclettes italiennes dont je suis un grand fan. Une expérience intéressante quoi qu’un peu frustrante en fait…
J’avais identifié bon nombre de jolis coins à visiter, de lieux à traverser. Comme d’habitude je m’étais préparé LE p’tit roadbook qui va bien, passe par de sympathiques petites routes pour profiter du lieu et découvrir de nouveaux horizons. Mais au moment de partir découvrir cette contrée que je ne connaissais pas, j’ai finalement décidé de me faire guider par un type local, qui connaissait toutes les routes du coin. Je ne fus pas vraiment bien inspiré. Le type en question était plutôt du genre arsouilleur du dimanche, à ne chercher que des « spots » où il pourrait laisser s’exprimer à fond la vaillance de sa monture italienne.
Pas d’arrêt photo ni de routes ou visite touristiques… et une grosse frustration à la mi-journée. Je décidais donc à la fin du repas de reprendre un itinéraire plus touristique histoire de profiter un peu de cette région avant de redescendre dans le Sud de la France.
J’avais donc toujours dans un p’tit coin de ma tête l’idée de remonter là-haut pour redécouvrir les fameux ballons !
Et j’ai pu réaliser cela au printemps 2017.
Ce roadbook début au Nord de la région Bourgogne Franche Comté, par la visite d’une curiosité architecturale : la Chapelle Notre Dame du Haut
Construite de 1953 à 1955, elle est une création du célèbre architecte Le Corbusier. Elle est érigée à l’emplacement d’un ancien sanctuaire romain et d’une ancienne chapelle reconstruite une première fois dans l’entre deux guerre.
À la fin de la guerre, les habitants de la région de Rochamp et la Commission Diocésaine d’Art Sacré de Besançon, décident de la reconstruction de la chapelle et firent appel au célèbre architecte Le Corbusier, alors connu pour ses créations dans le domaine du logement pour résoudre la pénurie de l’après-guerre. Les premiers contacts entre les religieux et l’architecte sont plutôt rugueux car ce dernier n’était pas très porté sur la foi.
À 63 ans, il se lance finalement dans l’aventure de la reconstruction de la chapelle.
Construite avec des pierres de récupération remplissant l’ossature en béton, ses murs sont recouverts de béton projeté enduit de chaux blanche. La coque de béton formant la couverture a été construite à l’aide d’un coffrage en bois. Les empreintes des planches sont encore visibles. Seule l’ossature de béton porte ce toit qui ne touche pas le remplissage de pierre ; ainsi, un espace de quelques centimètres permet à la lumière de passer entre le toit et le mur.
L’architecture fine et tout en rondeur de la chapelle est surprenante pour ceux qui voyaient en Le Corbusier un architecte de mastodontes en béton, ne jurant que par l’angle droit. Tous les murs et tours sont courbes. Ces formes sont issues de la Nature. Le Corbusier s’est inspiré du dessin d’une carapace de crabe pour concevoir le toit. De plus, l’édifice se veut en harmonie avec le paysage vallonné des Vosges : les courbes de la chapelle répondent aux collines environnantes. La possibilité d’organiser de grandes messes en plein air participe de cette communion avec la nature. Les courbes sont également présentes à l’intérieur : le sol est incurvé, tout comme le couvrement.
Ces formes organiques peuvent être liées au contexte architectural des années 1950. Après les années d’entre-deux guerre où la droite l’emportait dans la plupart des projets modernes, les années 1950-1960 voient le développement des courbes et contre-courbes. Le Corbusier utilisait donc déjà des formes organiques dans ses villas des années 1920.
La chapelle est pleine de contradictions architecturales, à la fois carrée et ronde, élancée et trapue, basse et haute. Vaste et ouverte sur l’extérieur, elle devient, le seuil franchi, un tout petit lieu de recueillement.
Le travail de la lumière est plus sensible encore dans la chapelle. Le mur sud est percé d’une série de pyramides tronquées qui apportent avec une grande subtilité la lumière colorée par les vitraux. Le mur Est est aussi parsemé de jours carrés et d’une niche vitrée renfermant une statue de la Vierge. Par ailleurs, un espace interstitiel entre les murs et la voûte de béton permet à la lumière de passer, ce qui allège visuellement la masse du couvrement. Enfin, les chapelles intérieures bénéficient d’une lumière indirecte, puisée au nord pour la chapelle sud, à l’est pour la chapelle ouest, et à l’est pour la chapelle ouest.
Le travail de Le Corbusier à Ronchamp va au-delà de la conception de la chapelle. Étant peintre, il a dessiné le décor de la porte d’entrée et les vitraux.
Bien évidemment depuis ce magnifique site on bénéficie d’une vue magnifique sur la campagne environnante :
En descendant de la colline, on observe à notre gauche, en bordure de forêt, un ancien puit de mine désaffecté :
Notre route nous emmène en direction du Ballon d’Alsace sur la D465.
On découvre alors les paysages qui vont animer notre roadbook du jour : des forêts, des forêts, et encore des forêts !
Mais fort heureusement arrivé au sommet point de sapin sur le bord de la route…
…nous pourrons ainsi goûter à l’émerveillement du panorama offert par cette montagne !
Ce jour là je ne roulerai pas seul, puisque « Marmoto » m’accompagnera jusqu’en début d’après-midi sur ces routes qu’il connaît bien.
Un dernier coup d’oeil à la magnifique vue sur la vallée et on repart en direction du Nord !
La prochaine étape nous emmène encore en haut du sommet du Petit Drumont.
Lors de la préparation de ce voyage en Alsace, j’avais vu sur ma carte une toute petite route menant en haut d’une montagne, et offrant une superbe vue sur la campagne environnante. Petite route… vue… bref le genre de chose que j’apprécie par dessus tout.
Nous voilà donc repartis entre les sapins jusqu’à cette petite route !
Avant d’arriver au sommet, la route débouche sur un étang.
L’ambiance est apaisante et calme, on se croirait dans un immense jardin zen !
Arrivé au sommet la vue est magnifique et l’ambiance très paisible. On observe les sommets environnant et les amateurs de parapentes qui profitent des vents ascendant pour s’adonner à leur passion.
Au sommet se trouve une charmante auberge « Le Dumont » qui vous permettra de vous restaurer si vous passez par là à l’heure du petit déjeuner.
Nous ferons un petit tour sur le chemin partant de l’auberge pour profiter de la vue magnifique qu’offre ce sommet :
La descente est aussi agréable que la montée. Dans ce type d’environnement je fais un truc que les motards évitent de faire : je coupe le moteur et me laisse aller en roue libre. Cela permet de profiter pleinement de l’instant présent et des bruits de la forêt. Le genre d’instant magique où l’on se sent en pleine communion avec son environnement.
Mon accompagnateur du jour me fera une excellente suggestion en descendant le col en me proposant de changer mon itinéraire pour emprunter la toute petite route du col de Page. Une petite route comme je les aime et qui offre donc un magnifique panorama sur la montagne !
Nous rencontrerons sur notre route de magnifiques vaches à la coiffure très sympathique :
Après avoir franchi deux cols nous arrivons sur le lac formé par le barrage de Kruth Wildenstein :
Il y a là un bar idéalement placé pour une pause rafraichissante !
Nous nous arrêterons un peu plus loin dans le village de Wildenstein pour manger au restaurant « Les Trolls ». La cuisine est locale, et les tenanciers vraiment très sympathiques. Inutile de vous dire qu’après avoir avalé ça, il n’était pas évident de monter sur nos motos pour reprendre la route !
On aurait en effet bien apprécier faire une petite sieste, mais il y avait de la route à faire…
Mais point de sieste au programme, on repart en direction du village de La Bresse pour faire le plein.
Les routes sont toujours aussi agréables et incitent à lécher le bitume avec vos cale pieds…
Nous prendrons ensuite la route qui longe le lac de Longemer…
…pour ensuite nous diriger sur la D417 jusqu’à la Roche du Diable.
La vue sur la vallée depuis cet endroit est superbe !
Si je n’apprécie guère les imprévus mécaniques, j’adore changer mes plans en cours de route au gré de opportunités qui se présentent.
Sur mon chemin je trouverai un panneau indiquant « Lac Vert » sur la droite. Il s’agit en fait d’un petit chemin forestier qui vous emmène à la découverte de cette charmante étendu d’eau. Hélas il faut environ 15mn de marche pour l’atteindre, et le programme du jour ne me permettait pas d’atteindre ce lac. Une bonne idée à mettre dans un coin de ma tête pour le jour où je reviendrai dans cette région !
Je continue donc à profiter du paysage sur la route des crêtes…
Arrivé au Col du Calvaire, je décide de ne pas suivre mon roadbook pour faire un petit aller et retour de quelques kilomètres sur la D48 afin de descendre découvrir les deux lacs.
Je reprends la route pour rejoindre le roadbook initial
Séquence émotion : la visite du Natzweiler Struthof
Au détour d’un virage nous découvrons l’entrée du site du Natzweiler Struthof, le seul camp de concentration nazi installé sur le territoire français (qui a cette époque appartenait à l’Allemagne).Pour ma part c’est la première fois que je voyais ce type d’installation. Je n’avais vu que des reportages et autres films sur le petit écran. La découverte de ce lieu chargé d’histoire vous prend au tripes.
Le 1er mai 1941, au lieu dit « le Struthof », les nazis ouvrent un camp de concentration, le Konzentrationslager-Natzweiler.
Le camp central, seul camp de concentration sur le territoire français, est situé en ce qui était alors l’Alsace annexée. Sa nébuleuse de camps annexes, répartie des 2 côtés du Rhin, est composée d’un réseau de près de 70 camps plus ou moins grands. De 1941 à 1945, le KL-Natzweiler est l’un des camps les plus meurtriers du système nazi. Près de 22 000 déportés y sont morts (3 000 dans le camp central, plus de 17 000 dans ses camps annexes).
Lieu de travail au profit de l’industrie de guerre nazie, le camp abrite aussi les expérimentations médicales des professeurs nazis de l’Université du Reich de Strasbourg.
Le 25 novembre 1944, les Alliés découvrent le site évacué par les nazis depuis septembre.
Le lieu-dit du Struthof, sur le Mont-Louise, était une station touristique très appréciée depuis le début du XXe siècle, en particulier par les Strasbourgeois qui y trouvaient un hôtel et des pistes de ski. Mais c’est pour son filon de granit rose que le site fut repéré par le géologue colonel SS Blumberg dès septembre 1940. Les premiers déportés arrivèrent dans deux convois en provenance de Sachsenhausen, les 21 et 23 mai 1941. Ils construisirent les premières baraques du KL Natzweiler. Devenu zone interdite, le camp fut achevé en octobre 1943.
Près de 52 000 personnes d’une trentaine de nationalités différentes ont été déportées au KL-Natzweiler ou dans ses camps annexes
Pour en savoir plus, consulter le site web www.struthof.fr
Je repars ensuite sur les routes de montagne…
Arrivée au col du Donon :
Comme à chaque col en Alsace, on trouve une sympathique auberge où il fait bon se restaurer en terrasse quand il fait beau.
Bon je serai juste un peu déçu par la vue…
En effet cette dernière semblait plus que prometteuse sur la carte Michelin, mais finalement on une fois de plus une belle vue sur la forêt, les sapins, la forêt… et les sapins !
Les derniers kilomètres me séparant de mon gîte resteront sur le même thème de la journée : sapins / route de folie / sapins / route de folie…
En arrivant vers Dabo, où se trouve mon hôtel, je distingue au loin sur la colline et la chapelle que je visiterai le lendemain matin
J’ai donc dormi à coté de Dabo, dans un hôtel très simple, propre mais plutôt froid. Il faut dire que nous étions trois seulement à séjourner dans cet endroit ce soir là. Ca n’était pas franchement la folle ambiance des grands jours…
Au final cette première journée fut très sympa, les routes magnifiques, mais c’est vrai, les paysages m’ont un peu laissé de marbre. On a essentiellement roulé sur des routes forestières bordées d’arbres qui laissaient peu de visibilité sur la campagne environnante. Et quand visibilité il y avait, c’était pour voir des champs de sapins. Pas vraiment l’image que je me faisait de l’Alsace et de ses ballons. S’il était très agréable de rouler sur ces routes de folie, j’aurais aimé un peu plus de variété et de beauté dans les paysages traversés. Fort heureusement le dimanche me montrera un tout autre visage de l’Alsace !!
Le lendemain matin je reprends donc la route pour aller en haut de la colline de Dabo, histoire de voir de plus prêt la chapelle que j’avais aperçu la veille.
Sachez que pour monter voir la chapelle il faut s’acquitter de 2€ par adulte et 0,50cts par enfant.
Après avoir monté le petit escalier…
…on arrive à la chapelle…
…dont le principal intérêt est finalement la vue qu’elle offre sur la région.
Si vous passez dans le coin vous pouvez également visiter la route des tailleurs de cristal :
D’ailleurs à Dabo se trouve une boutique qui vend cette spécialité locale :
Je reprends ensuite ma route à travers la forêt en direction de Obersteigen…
…où je ferai une pause à la boulangerie pour m’acheter mon p’tit dej’. Quelle surprise de découvrir que le pain au chocolat alsacien a des allure de pâtisserie allemande. En effet, comme de l’autre coté du Rhin, le pain au chocolat est recouvert de sucre glace. Un vrai délice pour les gourmands.
En plus ils ont même prévu un banc pour que bénéficie d’un confort idéal pour cette pause dej’.
Arrivé à Wangenbourg Engenthal, je passe devant cette magnifique résidence, et j’ai l’impression d’avoir traversé la frontière sans m’en être aperçu ! Je gare le petit monstre en lisière de forêt, au pied du château, pour prendre mon petit déjeuner en pleine nature.
Ensuite je pars découvrir le château de Wangenbourg !
Le ventre plein, me voilà ensuite reparti pour une belle journée sur les routes forestières Alsaciennes !!
Le plus difficile quand on ne roule pas au GPS dans cette région est de retenir le nom du village suivant pour ne pas se perdre.
J’ai beau avoir fait allemand première langue, certains villages ont des noms à coucher dehors !
Arrivé aux abords de la montagne de St Odile, je commence à voir apparaître les fameuse maison « playmobil »
Le Mont St Odile
Avant de venir en Alsace, pour moi le Mont St Odile n’était lié qu’à une sombre histoire d’Airbus qui se crache sur une colline.
En découvrant ce site j’en ai pris plein les mirettes et découvert un endroit très agréable. Certes la vue que l’on a d’en haut est magnifique, mais le site en lui même, l’architecture des bâtiments et leur couleur rouge restent un très bon souvenir.
Un peu d’histoire :
Etichon, duc d’Alsace sous Dagobert II, attend son premier enfant. Il espère un fils. Grande déception : une fille chétive et aveugle naît. Etichon ordonne qu’on la tue. Béreswinde sa femme réussit à l’en dissuader. Elle confie alors l’enfant à une nourrice avant qu’elle rejoigne les Sœurs de Palm, en Bourgogne.
A l’âge de 12 ans, l’enfant est baptisée par l’Evêque Ehrhard de Ratisbonne. C’est alors qu’elle recouvre la vue ; on lui donne le nom de Odile « fille de lumière ».
Quelques temps après, Odile désire rentrer auprès de ses parents. Hugues, son petit frère, décide de la chercher, malgré la défense formelle du père. Au retour d’Odile à Hohenbourg, Etichon frappe mortellement Hugues dans un accès de fureur.
Saisi par le repentir, le père tolère alors Odile à Hohenbourg. Il projette de la marier à un jeune prince de son choix. Par amour pour Dieu, Odile refuse ce mariage.
Devant l’obstination du père qui veut la forcer au mariage, elle s’enfuit. Il la poursuit jusqu’en Forêt Noire, près de Fribourg. C’est là que, selon la tradition, un rocher se serait ouvert. Odile s’y réfugia.
Etichon comprit alors le destin d’Odile ; il l’accueille à nouveau à Hohenbourg. Pressé par Saint Léger, évêque d’Autun, un proche parent, il fait alors don du château de Hohenbourg à sa fille.
Très rapidement de nombreuses filles rejoignent Odile, pour mener avec elle une vie de prière et de charité. Odile fonde un second monastère à Niedermunster, au pied du Mont Sainte-Odile. Elle y accueille pauvres et infirmes. En s’y rendant depuis Hohenbourg, rencontrant un mendiant aveugle et assoiffé, elle frappe un rocher. Il en sortit une eau bienfaisante qui, depuis, ne cesse de couler.
A la mort de son père, Odile obtient sa délivrance des tourments de l’enfer. Elle poursuit son œuvre de miséricorde jusqu’à sa mort. Elle s’endort dans la paix du Christ ; son corps est déposé dans un sarcophage encore visible aujourd’hui dans la Chapelle du Tombeau.
On découvre dans la chapelle de sublimes mosaïques :
Château de Spesbourg
Après le Mont St Odile, notre route nous mène jusqu’à cette superbe bâtisse médiévale.
Pour trouver la route menant à ce château, il faut rester attentif et ne pas rouler trop vite !
Elle est en effet assez petite, située à droite de la route, et vous mènera à une magnifique bâtisse médiévale.
La forteresse du Spesbourg a été construite entre 1246 et 1250 par Alexandre von der Dicka, burgraf de Strasbourg et avoué de l’abbaye d’Andalou. Elle restera dans cette famille jusqu’à l’extinction de cette dernière lors de la bataille de Sempach en 1386. Le château revient alors aux comtes d’Andlau. Le 29 mars 1431, le Spesbourg est assiégé et pris par le duc Étienne de Bavière, mais promptement repris par les d’Andlau. Il sera ensuite détruit par le feu par les bourgeois de Barr au xvie siècle.
En visitant le château on voit nettement les différents étages et emplacements de cheminées.
Le jour de mon passage avait lieu une fête médiévale, ce qui donnait à ce moment une authenticité rare. On retrouvait ainsi l’ambiance de la vie de l’époque, avec le bruit du métal torturé par le forgeron, les tentes et costumes d’époque. Je suis passé en milieu de matinée, il était donc trop tt pour profiter du repas médiéval qui serait servi quelques heures plus tard…
Depuis le château on a une vue magnifique sur la vallée et la ville d’Andlau.
Après cette magnifique visite je repars en direction de la ville de Barr puis Andlau pour repartir dans les montagnes… enfin les ballons !
La plaine fait la part belle aux vignes et à la production de vin.
On y voit également ces petites maisons si caractéristiques de l’architecture locale.
La montagne vous offre toujours de superbes points de vue. Ca change des routes forestières fréquentées la veille !!
Et comme d’habitude en Alsace à l’approche d’un col, on découvre une sympathique adresse pour se restaurer ou simplement boire un verre en terrasse et profiter de la vue. A lire ce qu’en disent les touristes de passage, cette adresse est plutôt bonne : Auberge du Col de Fouchy
LE CHATEAU DU HAUT KOENIGSBURG
En arrivant sur la colline du haut Koenigsburg, vous constaterez l’affluence de touristes sur ce site en voyant toutes les voitures garées le long de la route. Mais ne vous inquiétez pas, poursuivez votre route car vous pourrez garer votre moto au pied du château. Une fois garé ne vous inquiétez pas pour vos affaire, casques ou sac à dos, car il y a une consigne à l’entrée du château. Vous pourrez ainsi faire la visite tranquillement sans avoir à porter toutes vos affaires.
La visite coûte 9€, 7€ en tarif réduit et 5€ pour les enfants de 6 à 17 ans.
Arrivé devant l’entrée vous pourrez bénéficier d’une vue magnifique sur la vallée !
On voit la tour et les murs de couleur rouge caractéristiques de cette magnifique forteresse.
Une maquette vous montre l’étendue de cette bâtisse moyenne âgeuse :
On arrive au massif portail d’honneur, où l’on peut voir les armures de Charles Quint et de l’empereur Guillaume II, qui est à l’origine de la restauration de cet édifice.
Avant de rentrer dans à l’intérieur du château, vous traverserez la basse cour, avec son moulin, sa forge, son auberge et les écuries.
Le puit du château est profond de 62m et a été creusé au Moyen-Age au bord de l’éperon rocheux. Le développement de l’artillerie ayant rendu l’endroit vulnérable, une tour fortifiée fut construite après 1569 pour le protéger. L’eau était importante surtout en cas de siège. Une citerne approvisionnées par les eaux de pluie ruisselante des toits permettait de garantir l’approvisionnement en eau.
Edifié au 12e siècle, le château du Haut-Koenigsbourg fut pendant des siècles le témoin de conflits et de rivalités entre seigneurs, rois et empereurs.
Il a vu se succéder d’illustres propriétaires qui ont marqué son histoire et de nombreux événements qui ont changé jusqu’à sa physionomie…
Ci-dessus un photo des poêles qui permettaient de garantir une bonne température dans les appartements durant les froides journées d’hiver.
Ce château fourmille de détails architecturaux et sculptures magnifiques !
En se dirigeant vers la sortie on remarque le chemin de ronde, superbement réalisé en charpentes de bois.
N’hésitez pas à lever le nez en l’air pour regarder les toits.
Vous y observerez notamment le moulin du château !
La vue depuis le parking situé à l’entrée du château est tout simplement magnifique !
En repartant en direction de Ribeauvillé, une fois redescendu dans la vallée au milieu des vignes, on peut encore observer le Haut Koenigsberg qui vous observe au loin…
RIBEAUVILLE
En venant en Alsace j’avais à coeur de voir enfin c’es fameux villages de maisons typique rappelant le village Playmobil que je construisais dans ma jeunesse. Et en arrivant à Ribeauvillé je n’ai pas été déçu !
Bien sûr en traversant ce village on s’aperçoit rapidement que l’on est pas vraiment dans l’Alsace typique.
La rue principale est très touristique !!
Mais en regardant de prêt toutes ces maisons, on arrive à distinguer de sympathiques détails d’architecture et des coloris magnifiques.
Si vous passez sous la porte de la ville, prêtez une attention particulière au porche sous lequel vous allez passer.
A bien y regarder c’est une grande bouffe qui avale ou recrache du touriste toute la journée !!
En se promenant dans la rue principale on peut déguster les spécialités locales
On pourrait penser en voyant cette forteresse médiévale qui surplombe le village que cette dernière es plus ancienne que la ville que l’on traverse. Or en fait il n’en est rien !
RIQUEWHIR
Notre roadbook nous emmène ensuite dans le deuxième village très touristique du coin !
On gare donc la moto en bas de la rue principale et l’on franchit la porte de la ville qui passe sous la mairie…
…pour déboucher sur une petite place avec une fontaine qui sera la bienvenue pour se rafraichir en ce début d’été.
Je fais ensuite comme tout le monde, ce qui n’est pas trop le genre de la maison, en débutant l’ascension de la rue principale. Les maisons sont magnifiques, on se croirait dans un décor de cinéma tellement chaque chose semble à sa place, chaque couleur soigneusement étudiée pour rendre l’ensemble parfaitement harmonieux. Certes on est en plein stéréotype, mais l’ensemble est très harmonieux et assez magnifique !
En regardant les maisons de plus prêt, et en jetant un oeil dans les rues adjacentes, on peut se régaler de ces détails d’architectures.
1601… une indication qui nous donne une idée plus précise de l’âge des superbes maisons que l’on observe.
Les maisons regorgent de détails architecturaux bien sympathiques.
Il faut bien sûr lever le nez, prendre le temps de profiter de l’instant pour chercher les petites merveilles que cachent les différents villages.
Bon les grands boulevards et espaces touristiques c’est sympa, mais moi j’aime bien les chemins de traverse !
Alors j’ai décidé de prendre les petites rues adjacentes pour essayer de distinguer quelque chose de plus typique et d’essayer de voir le vrai visage du village. Les rues étaient plutôt désertes, comme on peut le voir sur las photos ci-dessous. Il est fou de voir qu’à seulement 50m de là il n’y a plus personne. On pense à ce pauvre restaurateur dont la terrasse est déserte alors qu’un train de touristes passent à deux minutes de là. Mais c’est ainsi, les gens aiment rester sur les sentiers battus…
DIRECTION LE COL DE LA SCHLUCHT ET LE HOHNECK
Après ces pauses touristiques je reprends ma route en direction des ballons d’Alsace. Et j’en suis ravi car la température estivale dans la vallée commence à être trop chaude. Me voilà donc de nouveau au guidon de mon italienne pour avaler quelques virolos fort sympathiques.
Les paysages des ballons d’Alsace sont superbes, et beaucoup plus ouverts que ceux des collines traversées la veille.
On peut donc profiter de magnifiques panoramas sur les collines, les ballons et vallées environnantes.
Une fois passé le col de la Schlucht et sa magnifique route viroleuse à souhait, on se dirige vers le Sud.
Avant de prendre la route du Hohneck, il faut jeter un oeil sur la droite pour admirer la superbe vue sur le lac de la Lande.
LE HOHNECK
Il s’agit du troisième sommet du massif des Vosges, dont le sommet culmine à 1363 mètres d’altitude. Inutile de dire que c’est l’endroit idéal pour une balade estivale quand la chaleur prédomine dans la vallée. Ce sommet domine la ligne de crête qui sépare l’Alsace de la Lorraine. Cette montagne est le troisième sommet du massif des Vosges.
Là-haut la vue sur l’ensemble du massif est superbe !
Au sommet se trouve un restaurant offrant une sympathique terrasse idéale pour profiter du paysage et se désaltérer.
Après la visite du Hohneck, on reprend la route en direction du Grand Ballon.
La vue est toujours aussi impressionnante, avec ces vallées au fond desquelles on observe des lacs où l’on aurait bien envie de piquer une tête !
LE GRAND BALLON
En poursuivant notre route sur la route des crêtes, on arrive au Grand Ballon. Un endroit très agréable d’où l’on peut jouir d’une vue magnifique sur la région… et d’une température toujours aussi agréable en ces temps de canicule estivale ! La route qui mène au Ballon est savoureuse pour aime les virolos, mais il faut savoir raison garder en raison de la limitation de vitesse !
Arrivé au col on a la possibilité de se restaurer ou même d’y dormir. Il semble que l’Alsace compte parmi les régions les plus productrices de myrtilles car tous les restos d’altitude propose la tarte en question ! Bien sûr elles sont toutes « maison », mais je doute que les myrtilles en question ne sortent pas d’un congélateur… Il faudrait en effet des wagons de myrtilles pour alimenter tous les touristes de passage de juin à septembre !!
La vue sur le massif est superbe !
De l’autre coté du col on a une vue magnifique sur la vallée du Rhin.
Voilà c’est la fin de ce voyage alsacien !
J’espère que cela vous a plu et vous a donné envie d’aller visiter ce magnifique petit coin de France.
N’hésitez pas à me contacter pour avoir des informations
J’ai donc réalisé ce voyage sur deux jours :
Jour 1 : Monter par la face Ouest : cliquez ici !
Jour 2 : Descente face Est : cliquez ici !
Pour transformer les liens GoogleMaps ci-dessous et les intégrer dans votre GPS c’est très simple !
Suivez donc les étapes suivantes :
1- Téléchargez ITN Converter
2- Copiez l’URL de GoogleMaps
3- « Ouvrir fichier » et coller l’URL en modifiant le lien Googlemaps dans le format de votre GPS
C’est simple, rapide, et cela vous permettra donc de vivre une expérience sympathique sur ces routes magnifiques !
CARTE DU PREMIER JOUR :
CARTE DU DEUXIEME JOUR :